Du 11 juillet au 12 août : Cusco à Lima, dernier épisode du voyage !

Samedi 11 juillet, ça y est, nous quittons Cusco.
Belle grimpette en sortant…
Dernière photo de cette jolie ville :
Nous roulons le matin jusqu’à Anta où nous dévorons poulet-frites et fruits frais.
Puis, en route.
Après 49 km de vélo (c’est la reprise), nous nous arrêtons assez tôt sur la place d’Ancahuasi.
D’après les jeunes du coin, le Père pourra nous héberger. Il faut juste l’attendre : il revient pour la messe de 19h.
Nous voilà donc patientant sur la place en bonne compagnie :
19h15, alors que nous commençons à désespérer, et surtout, à bien nous geler dans le noir, le voici qui arrive. Ouf.
Effectivement, pas de problème, il nous ouvre ses portes et nous voilà avec un toit et 2 lits pour la nuit ! :-)
Repas rapide et au dodo.
Dimanche 12 juillet :
Petit déjeuner à trois.
Chargement du vélo,
toujours avec la jeunesse locale :
Séance photo devant la paroisse :
Ici, avec le Père :
Puis, mise en route.
Nous croisons rapidement deux Américains et un Français à vélo. :-)
Ça monte un peu bien sûr…
Jolis panoramas :
Puis, descente de 45 km.
Nous déjeunons dans un comedor, poursuivons, traversons un rio :
puis, regrimpons sur 25 km.
Après une belle étape de 81 km, nous arrivons, un peu fatigués à Curahuasi juste avant la tombée de la nuit.
L’hospedaje La Union à l’entrée de la ville nous tend les bras et sera une bonne adresse (malgré la douche froide…) :
Dîner dans un petit comedor, puis au lit !
Lundi 13 juillet :
Lever tôt.
P’tit déj dans la chambre, chargement du vélo, et en route.
Belle montée de 35 km pour commenc.
Nous longeons les champs,
prenant progressivement de la hauteur.
Après une bonne vingtaine de kilomètres, nous nous arrêtons pour pique-niquer à côté de cette maison au toit recouvert de maïs. Technique locale pour le faire sécher ;-)
Nous reprenons l’ascension, mais, visiblement, le thon en boîte ne passe pas pour Gaëlle…
Après quelques kilomètres supplémentaires, elle commence à se vider totalement et sans arrêts.
Bref, elle se retrouve HS en peu de temps !
Impossible de poursuivre.
Quelques locaux commencent à s’arrêter, avec leur médecine surprenante : alcool à 90 à sentir et à s’humecter sur les poignets, herbes locales à frotter énergiquement dans le dos, sur le ventre… Stop ! Lol
Nous leur demandons s’il y a un centre de santé dans les environs.
Apparemment oui, à 3 ou 4 kilomètres.
Nous arrêtons un taxi où Gaëlle se hisse difficilement et Aymeric suit le véhicule, seul sur le tandem chargé !
Sur place, un centre de santé plutôt sale nous attend.
Il y a tout de même un lit où Gaëlle s’empresse de s’allonger : repos.
La nuit est maintenant tombée, son état s’aggrave.
Nous prenons la décision avec la responsable du centre de retourner sur Curahuasi afin de rejoindre l’hôpital le plus proche.
Vite, les papiers et les sacoches de fringues !
Nous laissons tout le reste sur place : direction l’hôpital, tous les trois dans sa voiture.
Nous avons la « Suerte », l’hôpital en question est l’hôpital allemand Diospi Sujana, propre, efficace et bon marché !
Perfusion et récup au programme…
Mardi 14 juillet :
Repos à l’hôpital pour Gaëlle.
Aymeric aux petits soins.
Pas de sortie aujourd’hui : encore sous perf !
Nous l’apprendrons le lendemain, mais c’est aussi le jour où notre Mamée chérie (grand-mère de Gaëlle) s’en est allée…
Dur dur :-(
Mercredi 15 juillet :
Aujourd’hui, sortie après le déjeuner !!!
Voici notre grande malade, maintenant toute pimpante, ;-)
et le bel hôpital allemand salvateur !
Nous ne traînons quand même pas : direction l’hospedaje qu’Aymeric a repérée, en « tchouk tchouk » pour ne pas trop se fatiguer.
Dépôt des affaires et repos.
Passage au cyber un peu plus tard pour rassurer la famille. Mauvaises nouvelles dans la boîte : grande pensée pour ma Mamée, tous les Bonnet, et ma petite Clém…
Jeudi 16 juillet :
Lever et petit déj à la boulangerie.
Courses pour le pique-nique du midi. Au menu ce sera bananes et pain : trop peur d’être malades !
Nous trouvons un taxi à 20 soles pour nous ramener à Saihuite, au poste de santé où nous avons laissé nos affaires trois jours plus tôt.
Sortie des bagages et chargement de Suerte :
Nous sommes vite l’attraction locale. :-)
Nous prenons la route : il ne nous reste plus que 11 km de montée, après ce seront 37 km de descente.
Nous avons la chance incroyable de croiser le président péruvien en chemin !!!
Il est venu inaugurer la centrale thermique du coin.
Nous attendons donc son retour à côté des deux hélicoptères affrétés pour l’occasion.
Quelques photos des machines :
Les jeunes, quant à eux, semblent plus intéressés par Suerte !!! ;-)
Après un peu d’attente, le voilà qui débarque avec son beau poncho, la tenue qu’il semble revêtir lorsqu’il se déplace dans les villages :
Puis, il disparaît dans les airs et nous poursuivons notre ascension.
Encore de beaux sommets enneigés en ligne de mire !
Belle descente ensuite qui fait chauffer les freins de Suerte. ;-)
Abancay en vue :
Quelques kilomètres supplémentaires et nous y parvenons.
Nous trouvons une auberge dans le centre.
Linge au pressing, pizza et au lit !
Vendredi 17 juillet :
Grasse mat’ !
On ne peut pas partir, notre linge ne sera prêt qu’à 16h…
La bonne excuse. ;-)
En réalité, un peu de repos, ça fait aussi du bien…
Bref, journée pépère, internet dans un café-resto où nous en profitons pour manger un bon steak (aussi bon qu’à l’Alliance Française… ça faisait longtemps !).
Ras-le-bol des microbes, nous achetons du chlore et faisons le grand nettoyage de nos bidons de vélo et de l’intégralité de notre popote !
Samedi 18 juillet :
Départ vers 9 h. Descente jusqu’à un cours d’eau, puis grosse grimpette en plein soleil, ça cogne !
Nous prenons petit à petit de la hauteur,
tout en faisant pas mal de pauses…
La chaleur nous épuise !
Pour le déjeuner, nous trouvons un peu d’ombre pour pique-niquer devant la maison d’Irena, une charmante dame !
Après une bonne heure, nous poursuivons.
La nuit commençant à tomber sur la fin de l’ascension, nous préférons nous arrêter dans un tout petit village plutôt que de continuer à rouler à l’aveugle.
Nous avons déjà fait une belle étape : 52 km, dont beaucoup de montée.
Nous cherchons sur place un lieu où dormir.
C’est dans un asile que nous trouvons refuge ! En réalité, il s’agit d’une maison qui accueille des personnes isolées, malades, ou tout simplement âgées, mais sans famille pour s’en occuper.
Nous sommes très bien reçus par Candy, fille d’une des habitantes de la maison, venue s’installer sur place avec sa propre fille afin de gérer les lieux.
Nous nous préparons une plâtrée de pâtes sur le feu, dans la cuisine…
avec des « cuyes » (cochons d’Inde) pour compagnie !
Pas d’inquiétude Sylvie, on n’en a pas mangé !
Dodo sur nos matelas gonflables, dans la chambre de Damian (non-voyant).
Dimanche 19 juillet :
Nous sommes réveillés par Candy qui vient montrer à ses amis les Français qui ont débarqué chez elle. :-)
Petit déj au soleil dans le jardin.
Tentative de faire monter Damian sur Suerte mais il s’y refuse : il n’a jamais fait de vélo de sa vie et a trop peur de tomber…
Bel échange cependant. :-)
Nous rangeons nos affaires, faisons nos au-revoir à la maison et ses occupants.
Ici, Candy(au centre) et sa fille. Sur la gauche, sa maman.
Nous laissons une petite aide financière au passage,
et reprenons la route en fin de matinée.
Ça monte encore pour commencer. Nous avons bien fait de nous arrêter à l’asile hier soir : il restait plus de kilomètres que prévus…
Là-haut, nous traversons un village un peu plus grand, puis nous entamons une belle descente.
Nous croisons pas mal de champs et de locaux qui s’y activent !
Nous retrouvons Thomas, un cycliste italien que nous avions croisé à l’auberge Estrellita de Cusco.
Nous poursuivons la route ensemble.
Déjeuner copieux dans un comedor.
Ce monsieur vient tailler la bavette avec les hommes :
Encore quelques bons kilomètres d’ascension…
et nous nous arrêtons dans un petit patelin : Las Americas, au niveau d’une pâture où nous installons le bivouac : au programme du soir, camping !
Délicieuses pâtes italiennes préparées par notre ami : nous sommes vernis.
Chouette soirée autour du feu. :-)
Lundi 20 juillet :
Réveil humide : les hautes herbes de la pâture ont généré beaucoup de condensation sur la toile de la tente. Gymnastique pour ranger les affaires sans faire tomber toutes les gouttes. ;-)
Petit déj au soleil, rangement du camp, et en piste !
Belle montée pour commencer : on oscille beaucoup entre les 2000 et 4000 en ce moment !
Puis, descente.
Nous remontons un peu.
Poulet-frites dans un petit village. Nous apprenons le Quechua avec les locaux.
Belle montée de plus de 30 km ensuite.
Elle semble ne jamais se terminer…
Mais quels paysages !
Thomas qui a pris de l’avance, nous attend en haut avec l’eau chaude et le café : mortel !
Descente ensemble ensuite sur Andahuaylas à travers de chouettes paysages agricoles.
Un beau patchwork de couleurs…
Nous y trouvons une auberge avec cour pour les vélos.
Chambre correcte avec douche chaude.
Fideos saltados au resto chinois voisin, petit tour en ville et repos mérité après les 79 km du jour.
Mardi 21 juillet :
RDV à 7 h avec Thomas pour aller petit-déjeuner dans la boulangerie repérée la veille.
Pas de bol, elle est fermée.
Nous filons au marché couvert où nous trouvons également de quoi nous satisfaire.
Une Mama locale nous sert le café dans lequel nous trempons nos « mil hojas » au « manjar », nos galettes de maïs et nos pains badigeonnés de confiture. Il faut de l ‘énergie pour pédaler ! ;-)
Une fois nos estomacs contentés, nous retournons à l’auberge pour charger les vélos et nous mettre en route.
Petite descente pour commencer.
Nous recroisons Gauthier, un auto-stoppeur français que nous avions déjà vu du côté de l’asile.
Belle montée ensuite…
Oui, en ce moment, ça n’arrête pas !
Pause café à Santa Maria, dans un troquet où nous retrouvons Thomas qui grimpe plus vite que nous. Les locaux nous invitent. Sympathiques. :-)
Nous poursuivons à trois la montée.
Arrêt dans un autre village pour déjeuner en terrasse d’un comedor.
Reprise de la route.
De la montée, encore et toujours…
Nous laissons Thomas filer à son rythme : on essaiera de se retrouver à Ayacucho, la prochaine grande ville.
Nous poursuivons donc seuls, avec Suerte.
Nous atteignons le col après 48 km de route : plus de 4200 m…
Il fait frais là-haut.
Maintenant, à nous la descente… de 32 km. :-)
Arrivée à la tombée de la nuit sur Uripa.
Nous trouvons un hôtel luxueux et tout neuf (ouvert il y a 3 jours) qui nous laisse une chambre à prix plus que réduit.
Génial ! Après cette étape physique de 80 km, nous aspirions à un peu de confort…
Excellent accueil, agrémenté de maté !
Seul bémol mais on ne leur en voudra pas : coupure d’eau chaude. Zut…
Adorables, ils nous ramèneront une grande bassine remplie à la bouilloire électrique pour nous laver !!!
Bain en mode Courbaton du coup. ;-)
Mercredi 22 juillet :
Petit déj dans la chambre et café à l’accueil en libre service. :-)
Nous nous mettons en route assez tôt : 8h30 !
Le vélo couine…
Zut, plaquettes de frein arrière à changer.
Nous faisons halte dans une station essence pour le faire tranquillement.
Vrai départ, 9h30 du coup…
Grande descente.
Nous passons par Chincheros :
De beaux paysages, à la fois verts et fleuris.
Attaque de moustiques du coup…
En face, une belle montée. Espérons que ça ne soit pas la notre !
Nous traversons de mignons villages :
Descente encore jusqu’à un rio :
Magnifique !
Passage du pont :
Et, à nous la montée !
Ça chauffe sous le soleil…
Pique-nique à côté d’une école militaire.
Nous grimpons encore sur de longs kilomètres mais dans de superbes décors…
Arrivée en fin d’après-midi à Ocros, après 68 km de pédale.
Nous nous arrêtons à la 1ère auberge rencontrée.
Visiblement, Thomas en a fait de même car nous le retrouvons dans la chambre voisine !!! Génial :-)
Jeudi 23 juillet :
Lever matinal : 6 h !
Petit déj au comedor de l’auberge et mise en route.
Photo avec les locaux au départ :
Nous commençons la journée par 25 km de montée !
Thomas, patient, nous attend. :-)
Pique-nique au sommet.
Une bonne quarantaine de faux plat, et enfin, les 36 bornes de descente tant attendues jusqu’à Ayacucho !!!
Cela nous fait une étape de 105 km tout de même !!!
Arrivée à la tombée de la nuit.
Nous jonglons entre les trous et la circulation intempestive pour rejoindre le centre.
Enfin, nous y voilà ! C’est plutôt mignon. :-)
Nous ouvrons le routard pour trouver une auberge plus rapidement.
La 2ème adresse sera la bonne : l’auberge Samary, très bon squat !
Nous y trouverons douche super chaude, chambre privée avec TV,
internet, terrasses bien sympathiques,
cour pour le vélo, possibilité d’y laver son linge et de recharger le thermos…
Bref, tout ce que nous cherchions.
Dîner au comedor avec notre ami et au lit !
Vendredi 24 juillet :
Journée off : grasse mat’, petit déj digne d’un dimanche en terrasse de l’auberge (il fait super beau ici !),
repos, TV, internet et avancée du site.
+ Lessives !
Samedi 25 juillet :
Nous restons une journée de plus sur place finalement : on y est trop bien !
Petit tour au marché. Bonne salade composée.
Passage par la place :
Reprise des vêtements troués qui commencent à avoir fait leur temps.
Repos, internet, et soleil !
Dimanche 26 juillet :
Nous reprenons la route aujourd’hui, mais sans se presser… Nous n’avons que 49 km à parcourir.
L’auberge étant vraiment sympa, nous y passons encore la matinée et ne quittons les lieux qu’en début d’après-midi, après un bon déjeuner sur notre terrasse.
Photo avec Silvio, le gérant de l’hôtel :
Il était vraiment sympa !
Nous quittons Ayacucho, longeons le rio,
croisons de mignons chevreaux :
Courte descente, puis ça monte assez longtemps mais progressivement.
Le tout, toujours dans un décor bien plaisant qui nous rappellerait presque l’Argentine.
Arrivée dans l’après-midi à Huanta.
Nous nous installons dans l’auberge voisine de l’église, sur la place.
Comedor et dodo.
Lundi 27 juillet :
Petit déj dans la chambre, rangement, chargement de Suerte et nous nous mettons de nouveau en selle.
Pas facile d’avoir des indications claires pour rejoindre la route principale à la sortie de la ville.
« Por aqui », « Por alla », le tout avec des gestes bien incompréhensibles.
Bien évidemment, chacun se contredit.
Nous atteignons finalement notre objectif mais il y a des travaux et nous sommes contraints de faire un beau détour.
Pas mal le début d’étape…
En chemin, nous croisons cette drôle de maison aux cactus perchés sur le toit :
Nous longeons le rio un moment,
et finissons par le traverser.
Un peu avant l’entrée dans Mayocc, nous passons une zone de travaux. Une voiture nous croise à vive allure et nous envoie un nuage de poussière et de cailloux réunis.
Nous nous arrêtons.
Impossible de redémarrer !!!
Le pédalier se bloque.
Nous cherchons l’origine du problème et nous rendons compte après un bon moment qu’un caillou bien vicieux s’est en réalité logé entre les plateaux et le cadre du vélo.
Quasiment improbable !
Nous le sortons et ouf, pouvons poursuivre jusqu’à Mayocc où nous pique-niquons dans une petite boutique.
Café un peu plus loin à l’hospedaje Wily :
Nous reprenons ensuite la route qui devient bien étroite et sinueuse à travers les montagnes.
Autres cyclistes croisés en chemin : Samuel (Canadien), Jérémy (Français) et Clément (autre Français crevé un peu plus loin).
Ils nous apprennent que les « villes » présentes sur notre carte n’existent pas toutes, et nous renseignent de ce fait sur les bourgades où nous pourrons trouver nourriture et eau pour ce soir.
Nous nous arrêtons ainsi à Piso Pampa et plantons la tente dans le jardin de l’école :
Pâtes-sauce aux légumes préparées par le comedor d’en face : délicieuses, mais nous aurions peut-être dû les cuisiner nous-même…
Mauvaise nuit pour Gaëlle qui ne les digère pas bien…
Mardi 28 juillet :
Au réveil, la situation commence à empirer pour elle et les symptômes de la dernière belle indigestion réapparaissent. Nous décidons de ne pas traîner, de ranger les affaires et de trouver un moyen de transport jusqu’au prochain centre de santé.
Les jeunes du coin viennent nous rendre visite.
Ils nous aident à sortir les sardines de la tente, complètement emprisonnées du sol !
Aymeric finit les sacs seuls.
Gaëlle est HS :
Nous laissons les affaires au comedor et arrêtons un camion qui nous dépose à Anco, petite ville située à une vingtaine de kilomètres.
Nouvelle perfusion sur place :
Et antibiotiques.
Décidément, on est fâchés avec la nourriture locale !
Sortie en début de soirée cette fois-ci et repos dans une auberge.
Mercredi 29 juillet :
Journée de repos.
Aymeric retourne en stop à Piso Pampa pour ramener le tandem et tous les bagages laissés sur place.
Aller dans le 4X4 d’un centre de santé, retour en camion vide : pratique pour tout charger.
Au menu, riz ou soupe, il faut se requinquer !
Un cycliste suisse à la soixantaine arrive. Diner ensemble au comedor. Il a lui même des soucis intestinaux à cause de la nourriture locale. Comme quoi, l’hygiène n’est pas au top ici…
La route entre Anco et Huancayo étant parsemée de seulement quelques petits villages bien distants les uns des autres, notre timing étant maintenant serré avec les pauses obligées dues à nos états de santé, Gaëlle sortant tout juste des urgences et nécessitant une nourriture plus saine, nous décidons de sauter le suivant tronçon de route et de nous rendre en stop directement à Huancayo, prochaine grande ville.
Notre ami prendra la même décision !
Jeudi 30 juillet :
Lever un peu plus tard que notre collègue Suisse.
Il est déjà parti en stop.
Nous prenons notre petit déj au comedor (encore un peu de riz), faisons nos sacs, et, à notre tour d’essayer d’arrêter un véhicule.
Il est déjà midi passé.
Peu de Pick-up ou camions passent sur la 1ère demi-heure et lorsqu’il y en a, ils sont déjà bien chargés…
Nous attendons encore.
Un bus de ligne arrive. Nous hésitons et l’arrêtons à la dernière minute pour connaître à tout hasard les tarifs du trajet : 6 € par personne pour environ 200 km, vélo inclus ! Vraiment donné : nous n’attendons pas plus longtemps et chargeons le vélo et les bagages en soute.
Nous voici à bord !
Route de montagne bien sinueuse, heureusement, Suerte est calé sur d’énormes sacs d’ail et ne bougera pas d’un poil !
Nous sommes quand même tristes de ne pas faire ce tronçon à vélo mais cette fois-ci, nous décidons d’être raisonnables : la santé avant tout, et plus le temps d’un nouvel épisode digestif…
Arrivée du bus vers 17h à Huancayo.
Nous récupérons nos affaires :
Un hôtel nous attend juste en face du terminal de bus :
Parfait : pas envie de chercher pendant des heures, nous nous y installons !
Petit tour dans le coin pour trouver où dîner :
Nous mangeons une bonne pièce de viande dans un vrai resto (enfin !).
Puis, dodo.
Vendredi 31 juillet :
Journée off sur Huancayo.
Grasse mat’ et petit déj aux mil hojas garnis de manjar. Miam miam !!!
Internet, lecture, TV et sieste.
Aymeric est à son tour un peu malade… Nous rêvons tous les deux de la cuisine française !!!
Samedi 1er août :
Lever tôt pour nous remettre en route.
Le gérant de l’hôtel nous oriente plutôt bien mais, le trafic étant intense, c’est encore une sortie un peu chaotique…
Après quelques kilomètres, nous retrouvons le nature pour notre plus grand plaisir :
Belle étape de 51 km.
Nous nous arrêtons à la sortie de Huaripampa où les propriétaires d’un comedor acceptent de nous héberger pour la nuit.
Grillade en terrasse pour le dîner, et, quand les clients sont partis, bivouac dans la salle à manger :
Dimanche 2 août :
Étape de 75 km aujourd’hui au programme !
Aymeric se réveille avec le ventre en vrac…
Nous prenons le petit déjeuner sur place et quittons les proprios vraiment sympas :
Alessandra, notre nouvelle copine de 5 ans, est toute triste de nous voir partir…
Nous nous mettons en route en espérant que l’état d’Aymeric s’améliore.
Nous avançons tranquillement : il fait beau et les paysages sont vraiment chouettes,
mais Aymeric se sent toujours mal.
Après 20 km, nous stoppons à Llocla Pampa et faisons du stop pour les 55 bornes restantes.
C’est encore un bus de ligne qui nous ramasse. Pas cher et parfait pour le tandem toujours bien calé, mais cette fois-ci sur les bagages de tous les autres voyageurs !
On nous laisse les sièges à côté du chauffeur :
Tranquille !
Arrivée tôt à La Oroya.
Direction une auberge :
Aymeric se couche aussitôt. Gaëlle à son chevet. Chacun son tour !
Lundi 3 août :
Aymeric s’est bien reposé et se sent mieux.
Nous reprenons donc la route ce matin.
Nous quittons La Oroya, son imposante usine, son chemin de fer,
et ses logements de mineurs :
Étonnantes les agences Western Union sur place !
Au programme du jour : 30 km de montée en direction de Pucara.
Traversée d’autres villages :
de chouettes paysages :
puis, cauchemar au milieu d’une circulation abondante !
Les locaux nous doublent à vive allure en nous frôlant, les camions nous envoient leur douces odeurs de pots d’échappement… Pas cool !
Nous arrivons en milieu d’après-midi à hauteur de Nueva ciudad,
grimpons encore un peu et posons nos bagages à Pucara dans une auberge plutôt chouette tenue par 2 jeunes.
Arroz chaufa dans un comedor, retour tôt à l’auberge, film et repos.
Mardi 4 août :
Réveil difficile : les voisins se sont levés en pleine nuit et ont fait un boucan d’enfer !
Heureusement, les proprios nous livrent le thé dans la chambre, cela nous aide à émerger.
Nous rangeons et reprenons la route.
Voici nos 16 derniers kilomètres de montée, puis, nous entamerons la descente de 140 km en direction de Lima !
La circulation est bien plus calme aujourd’hui et les gens nous respectent. Ouf.
Nous découvrons des lagunes.
Les paysages sont grandioses !!!
Les images d’Argentine nous reviennent, le 1er paso pour atteindre le Chili. La boucle est bientôt bouclée… Beaucoup d’émotions !
Les exploitations minières sont nombreuses dans le coin.
Encore quelques virages pour atteindre notre ultime sommet…
Nouvelles lagunes…
Jusqu’au bout, on se sera régalés de merveilleux paysages :
Nous y voilà ! Dernier sommet, la larme à l’œil…
Une dernière pose :
Belle vue sur le volcan Ticlio :
Puis, direction Lima : il n’y a plus qu’à descendre !
Dans des paysages féériques !
Nous passons encore plusieurs cités minières :
Croisons le train !
Descendons, descendons…
Et, arrivons à Cocachacra après une étape de 96 km, dont 80 km de descente :-) .
Nous y choisissons une auberge CALME !
Avec terrasse, pour Suerte !
Le chien péruvien des proprios en guise de garde… On ne devrait pas y toucher ! ;-)
Mercredi 5 août :
Aymeric n’est pas en forme. Comme nous avons du temps devant nous et sommes au calme ici, nous décidons de rester une nuit de plus.
Repos, lecture, internet, chargement de photos sur le blog et recherche de couchsurfing pour Lima. Gagné : nous serons reçus à la « Casona de Rick »,
centre culturel qui accueille divers événements et reçoit en même temps des voyageurs. Génial !
Jeudi 6 août :
Aujourd’hui, à nous Lima !!!
Nous quittons l’auberge et ses proprios bien sympas et prenons la route.
C’est la dernière étape de notre voyage : 65 km de pure descente, avec tout de même l’entrée dans la capitale…
Joli parcours sans trop de circulation pour commencer.
Nous longeons le Rio Rimac qui alimente les stands de lavage de voitures.
Ça descend bien.
Nous avons de la chance : la carretera central donnant accès à la ville est en travaux : les bus et camions ne peuvent l’emprunter et le trafic y est ralenti. Bref, nous faisons une entrée en ville moins chaotique qu’imaginée !
Nous nous dirigeons vers le quartier Breña.
Moment d’émotion encore. Le voyage s’arrête là, dans quelques coups de pédales…
Passage par la plaza Bolognesi :
Nous trouvons rapidement la maison de Rick.
Quel accueil ! Nous sommes ravis de passer nos derniers jours au Pérou en couchsurfing ici et non en auberge !
Une petite visite des lieux ?
Entrée par un escalier décoré avec des citations de tout ordre :
En haut, Charlie Chaplin nous reçoit :
Suerte trouve sa place à ses côtés.
Nous poursuivons par un couloir :
Sur la gauche, notre chambre :
La cuisine :
Et, à l’étage, une immense terrasse que Rick a aménagée pour recevoir le public :
Rick nous explique le fonctionnement des lieux : juste une petite participation pour couvrir ses frais d’eau et d’électricité. Sinon, on est chez nous et entretenons l’espace comme chez nous !
Nous prenons une douche, nous installons tranquillement, sortons déjeuner en ville et passons dans un cyber pour anticiper notre Paris-Lille à vélo et organiser un peu notre soirée de retour à Villeneuve d’Ascq. :-)
Apéro et dîner avec Rick et les autres voyageurs : deux Argentins, un couple de Français, ainsi qu’un Colombien.
Très bonne soirée !
Du vendredi 7 août au jeudi 11 août :
Cinq jours sur Lima avec un programme chargé.
- Visiter un peu la ville.
Il fait chaud mais une couverture nuageuse est omniprésente.
Plaza San Martin :
Plaza Mayor :
El palacio de govierno, également maison d’Ollanta Humala, le président péruvien que nous avons eu la chance de croiser à vélo !
Le quartier chinois :
Une belle entrée admirée par Aymeric :
Le joli quartier de Baranco :
La Cantuta, fleur nationale :
Toujours Baranco :
L’océan Pacifique au fond !!!
Quelle joie de le retrouver !
Des surfeurs, toujours…
Au loin, Miraflores, que nous visitons également mais n’avons pas en photo.
Achat de souvenirs.
- Nous en profitons aussi pour faire le tri afin d’alléger nos bagages.
Ce pneu-là, on le jette :
Nous laissons pas mal de choses à Rick et aux copains.
- Nous avons la chance d’assister à une soirée contes à la casona !
Vraiment sympa. :-)
- Nous prenons le temps de faire un peu de ménage, pour contribuer à la vie sur place :
- De très bons repas et moments partagés avec nos amis.
- Et bien sûr, le tandem à emballer pour le retour en avion !
Nous trouvons deux grands cartons de vélos, du scotch, du film transparent, des mousses de protection, et faisons un joli paquet :
- Il nous faut aussi une solution pour nous rendre à l’aéroport…
Courte recherche : Rick peut nous emmener avec le combi de son frère et Brenda qui a son vol de retour pour l’Argentine peu de temps après nous profitera également du transport !
Mercredi 12 août :
Jour du départ !!! Avion à 21h20, heure locale.
Nous avons le temps de profiter encore des lieux et de nos amis.
Chouette déjeuner tous ensemble.
Chargement des bagages.
En photo : le carton du vélo dans le combi, devant la maison de Rick !
Incroyable que Suerte y soit entré…
Dernière photo de la fine équipe :
Rick, Galou, Brenda, Aymeric et Alessandro.
Et, direction l’aéroport Jorge Chavez !
Nous quittons Rick que nous espérons recevoir un jour chez nous.
Puis c’est au tour de Brenda.
Enregistrement du vélo.
Heureusement que Gaëlle soulevait discrètement le carton avec son pied lors de la pesée… Résultat : 22 kg au lieu de 27 en réalité : c’est bon, on passe sous la limite autorisée de 23 kg !!! Hi hi ;-)
Les sacs quand à eux passent sans besoin d’astuce.
Nous sommes enfin prêts.
A nous la France !
Nous avons hâte de retrouver un tas de choses :
- la famille,
- les amis,
- la gastronomie française : délicieux fromages, bonne baguette, viandes saignantes, …
- les bières d’abbaye,
- davantage de confort : douches et bains chauds, et tout simplement, eau courante potable et électricité,
- des placards pleins d’habits (Gaëlle),
- la bibliothèque municipale (Aymeric),
- le nutella,
- la mer du Nord,
- …
et tout simplement, nos repères !!!
Un an de voyage ça a été parfait : ni trop long, ni trop court. Le temps de profiter pleinement de cette incroyable expérience, riche en rencontres et éblouissante par ses paysages plus fous les uns que les autres.
Nous l’aurons dorénavant toujours au fond de nous et ne verrons plus forcément les choses comme avant !
Pas facile quand même de descendre de sa monture après un an de voyage… Nous avons donc décidé de faire le retour Paris-Lille à vélo !!!
Les parents nous accueillerons à l’aéroport.
Retour prévu en 3 jours à vélo depuis Thiers-sur-Thève (20 km au nord de l’aéroport) où Marie et Rom nous accueillent pour la 1ère nuit).
Bonjour mademoiselle Bonnet ,c’est Julie Lemonnier ,votre ancienne élève de CE2 de l’école saint Joseph. J’espère que vous allez bien et que tout se passe bien pour vous. Je suis vraiment désolée ,ça fait longtemps que j’aurais du vous répondre mais je n’y ai pas trop pensée ,je suis vraiment désolée . Sinon ,tout se passe bien?Un jour ‘on pourra peut _ être se revoir?Je suis toujours à saint Joseph mais cette fois en 6 éme B,ça a quand mème un petit peu changer pour moi . On a beaucoup plus de devoirs ,les profs sont plus sévères qu’en primaire mais sont quand mème sympa. J’espère que vous me donnerez rapidement de vos nouvelles ( malgré mon retard ) et que vous irez encore sur le site. Peut – etre à bientot . Julie
coucou mademoiselle Bonnet c’est Julie Lemonnier votre ancienne élève de ce2 est ce que vous pourrez me donner votre adresse imail s’il vous plait parce que je voudrais avoir de vos nouvelles Mes amies Janna et Flora l’ont A très bientot je l’èspére Julie
Bonjour Julie,
J’ai mis beaucoup de temps à te répondre mais je ne t’ai pas oubliée. L’adresse mail était sur le site : contact@2bonnetsperuviens.com
N’hésite pas à m’envoyer de tes nouvelles.
Je suis maintenant enseignante à Villeneuve d’Ascq en GS/CP. Tu peux transmettre le bonjour à mes anciens élèves et collègues.
A bientôt !
Super
On ne pensait pas que vous puissiez faire tout ça!
Que des belles choses!
Chers vous deux. Je viens de découvrir les dernières étapes de votre périple, émotions, coups du sort et images sublimes ! Je suis admirative de votre ténacité et de la force de vos mollets en couple…Au bonheur de se retrouver dans le plat pays, bises, Sylvie.